Pour Corinne LEPAGE et CAP21, « il n’appartient qu’aux tribunaux d’apprécier au cas par cas si les limites de la liberté d’expression ont été franchies ou non ».
Le siège social du journal satirique Charlie Hebdo a été détruit cette nuit par un incendie criminel. Tout semble indiquer que cet incendie trouve son origine dans la publication d’un numéro satirique se moquant de la Charia et mettant en couverture une caricature de Mahomet.
Corinne LEPAGE et CAP21 condamnent avec la plus grande fermeté cet acte criminel et rappellent que, dans notre état de droit laïc et républicain, il appartient aux tribunaux et à eux seuls d’apprécier au cas par cas si les limites de la liberté d’expression ont été ou non franchies. La foi et les convictions religieuses, respectables par elles-mêmes, ne sauraient en aucun cas justifier le recours à des actions violentes et illégales.
CAP21 appelle également nos concitoyens à ne pas faire d’amalgame entre l’action criminelle de quelques fanatiques et les millions de Français musulmans qui pratiquent chaque jour leur foi en toute quiétude dans le respect de l’ordre républicain. Elle espère que les responsables du culte musulman sauront, afin d’éviter toute récupération populiste dénoncer cet incendie.
CAP21 attend aussi du ministre de l’Intérieur des explications sur les raisons pour lesquelles l’immeuble n’a pas été protégé alors qu’il existait des menaces.
Enfin, CAP21 adresse tout son soutien à l’équipe de Charlie Hebdo et s’associera à tout mouvement permettant au journal de paraître la semaine prochaine.
Corinne Lepage, candidate à l’élection Présidentielle, Eric Delhaye, président de CAP21 et Estelle Le Touzé, déléguée régionale Ile de France étaient présents ce dimanche 6 novembre sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris :
1/pour manifester leur attachement à la démocratie, à la laïcité et au vivre ensemble,
2/ désapprouver toutes les formes d’intégrisme religieux ou autres, et faire connaitre leur soutien
- à Charlie Hebdo dont les locaux ont été incendiés le jour de la parution du n° spécial du journal satirique « charia hebdo »
- et à Romeo Castellucci, auteur de la pièce « sur le concept du visage du fils de Dieu » dont les représentations ont été gravement perturbées au Théâtre de la Ville (lire à ce sujet : l'article de La Vie)
