Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

    images

CAP21 Franche-Comté

2923887513_b22dcc5950-1-.jpg  CAP21 est un mouvement politique, écologiste, humaniste et citoyen, issu de la société civile, qui s'inscrit résolument dans le respect des principes républicains et démocratiques.

Nous défendons des valeurs fondamentales auxquelles nous vouons notre action :

 

  • La protection durable de la vie humaine et de la biodiversité doit être la priorité.
  • Les notions d'éthique et de responsabilité doivent être placées au coeur de l'économie de marché qui n'est qu'un outil au service du développement durable.
  • Le principe de précaution devient un principe d'action politique.
  • La solidarité doit être affirmée face à l'exclusion.
  • La mondialisation doit être régulée au bénéfice de l'Homme et de la Planète.
  • Le sens de la démocratie doit être retrouvé......

 

La défense de ces valeurs n'est  ni de droite, ni de gauche, le développement durable est tout simplement le droit à la vie, c'est dans ce droit et le respect de l'autre que nous nous inscrivons. Aussi, toutes les femmes et les hommes de bonne volonté voulant un avenir pour les générations futures sont invités à nous rejoindre.

 

En Franche-Comté, plusieurs commissions fonctionnent comme l'indique ce blog.

Nous souhaitons que cet outil mis à votre disposition facilite, entre nous, une communication simple et efficace ; nous vous donnons la parole. Réagissez aux différents articles.

 

Pour plus d'informations et pour nous rejoindre dans ces actions, n'hésitez pas à nous contacter par mail à l'adresse suivante :

 

j.poulhes-de-breza@cap21.net

 

Julie de Bréza, déléguée régionale Franche-comté 

 


Archives

Texte libre

sortir du nucléaire

Articles RÉCents

28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 11:08

 

Dans la première partie de son interview publiée mardi 27 avril 2010, Roland Essayan, membre du Réseau "Sortir du nucléaire" en Côte-d'Or, énumérait les arguments contre le nucléaire : le risque d'accident, la dépendance des pays où se trouve l'uranium, la question épineuse des déchets... Cette fois, le professeur de biologie à Autun s'attaque à un argument étonnant : l'argent aurait raison du nucléaire....

"Parce que ça coûte cher..."

"Les centrales actuelles arrivent en bout de course puisqu'elles étaient prévues d'exister pendant trente ans. EDF a réussi à les avoir pour quarante ans et souhaiterait désormais aller jusqu'à soixante ans (*1). Parce qu'ils se sont rendus compte que financièrement, cela allait leur coûter très cher : s'ils veulent reconstruire les centrales, il faudra le faire au même endroit qu'aujourd'hui. Le démantèlement (*1) coûte une fortune. C'est pour cela qu'EDF a très peur de celui de ses centrales : tout est radioactif, le sol est stérilisé. Comment vont-ils faire pour gérer cela ? Il n'y a qu'à voir ce qu'il se passe avec la centrale de Brennilis (*2)..."

[(*1) Le parc de centrales nucléaires françaises a une moyenne d'âge de 24 ans. Leur durée de fonctionnement constitue un enjeu majeur pour EDF. Si ces centrales sont conçues pour une durée d’au moins 40 ans, elles sont soumises à l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire tous les 10 ans, pour la poursuite de leur exploitation. EDF prépare un programme industriel d’envergure qui sera déployé dès 2015. L’objectif est d’exploiter le parc nucléaire significativement au-delà de 40 années, avec une sûreté accrue et dans le respect du cadre réglementaire. Source : EDF]

[(*1) On ne sait toujours pas très bien combien coûte un démantèlement ni qui doit le financer. Selon certaines estimations, il représenterait entre 10% et 40% de l’investissement initial, voire parfois 100%, c’est-à-dire de 50 millions de dollars (37,8 millions d'euros) à plus de 3 milliards (2,3 milliards d'euros) pour les gros réacteurs. La construction en 1960 du petit réacteur de Yankee Rowe (Massachusetts), d’une capacité de 167 mégawatts, a coûté 186 millions de dollars. Son démantèlement, 30 ans plus tard, a requis plus de 350 millions de dollars. Source : Nicholas Lenssen, spécialiste de l’énergie et ancien chercheur au Worldwatch Institute de Washington, travaux réalisés par Wolrdwatch et repris sur le site de l'Unesco]

[(*2) Le site nucléaire de Brennilis est une centrale nucléaire française à 60 km de Brest. C'est la première centrale de France où a été initiée une procédure de démantèlement qui est toujours en cours. La première phase du démantèlement a été lancée en 1985 : décharge du combustible nucléaire, vidange des circuits, mise à l'arrêt définitif. Un "confinement sûr" sur place sous un mausolée ou sarcophage est impossible, pour des raisons rappelées par la seconde commission d’enquête en 2010 : le sol et sous-sol ne sont pas sûrs à long terme (faille sous le réacteur) et "la nappe phréatique affleure en certains points du site et baigne l’enceinte réacteur une partie de l’année". Source : wikipédia et une enquête publique présentée par EDF (Enquête n°E09000396/35 ; 27 octobre – 11 décembre 2009)]

"... et que ça va coûter très cher"

"Il faut noter également les fortunes qui doivent être investies pour trouver de nouvelles ressources d'uranium (*1) et le coup d'extraction que cela représentera : l'uranium sera en effet de plus en dur à extraire et cela va donc coûter de plus en plus cher... Bref, les centrales nucléaires ne seront jamais rentables. L'argument qui va tuer le nucléaire, c'est donc l'argent, pas les écolos."

[(*1) L'exploration peut s’avérer longue et coûteuse. Elle peut durer entre 10 et 15 ans et nécessiter jusqu’à 50 millions d’euros d'investissements. Au fil des ans, Areva a engagé plus de 400 millions d’euros pour le démantèlement d’installations minières. Source : Areva]

[(*1 ) Il y aurait 4 millions de tonnes d'Uranium disponibles dans les coûts d'extraction actuels (environ 29 euros/kg ). L'OCDE évalue à 17 millions de tonnes la quantité disponible à un coût d'extraction double (60 euros/Kg). Ces chiffres sont sonc très liés au coût d'extraction acceptables car les quantités disponibles sur Terre sont bien supérieures : plusieurs dizaines de milliards de tonnes ! Mais la grande majorité reste inexploitable même à des coûts 1.000 fois supérieurs. Source : cap21- Legrand- Ouest]

"Parce que personne ne veut des déchets nucléaires chez soi !"

"En France, on devait enterrer les déchets les plus dangereux sur trois sites au départ mais les populations locales se sont rebellées et ont refusé l'implantation des sites. Ne reste plus que le projet de Bure dans la Meuse (*1), à 120 km de Dijon, qui est une zone très peu peuplée. Ils sont en train d'y creuser un peu partout pour rechercher l'endroit le plus stable. Ils ont fait la même chose en Allemagne mais dans des mines de sel à Gorleben (Basse-Saxe) : mais la mine a été innondée par des failles et donc il y a plein de flotte dedans... Ils sont dans la panade pas possible ! Les Allemands le savent, c'est pourquoi il y a eu une chaîne humaine de 120 km pas plus tard qu'hier (ndlr : dimanche 25 avril 2010). En Allemagne, les gens sont beaucoup plus réactifs qu'en France."

[(*1) L'Agence nationale pour la gestion des déchets s'est implantée à la limite des départements de la Meuse et de la Haute-Marne dans le cadre des études et recherches sur le stockage profond des déchets radioactifs de haute activité et de moyenne activité à vie longue. Elle y exploite aujourd'hui un Laboratoire souterrain, situé sur la commune de Bure (55), et dispose depuis juin 2009 avec l'Espace technologique, d'un second site sur la commune voisine de Saudron (52). Depuis la fin des années 60, les déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue, issus du recyclage des combustibles usés, sont entreposés dans les usines de retraitement de La Hague (50) et de Marcoule (30) en attendant une solution de stockage définitive. La solution envisagée est de les stocker dans des formations géologiques profondes - stables depuis des millions d'années - seules susceptibles de confiner efficacement ces déchets pour les durées nécessaires. Dans cette perspective, l'Andra entreprend, en 1982, de collaborer avec des pays qui étudient déjà en profondeur les qualités de diverses roches en vue d'un stockage souterrain. Source : Andra - agence nationale pour la gestion des déchets]

"Parce que des alternatives existent"

"Depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986, plus personne n'a parlé de construire des centrales. Mais depuis le début des années 2000, la question est de nouveau posée car le lobby du nucléaire a utilisé l'alibi de l'effet de serre : ils disent qu'ils vont sauver le climat grâce au nucléaire. C'est faux (*1) et il existe de nombreuses autres solutions qui, elles, ne sont pas dangereuses. Le problème, c'est que le nucléaire nous a habitués à ne pas économiser l'énergie, à ne pas mieux isoler nos habitations. Or la meilleure énergie n'est pas celle que l'on consomme mais celle que l'on ne consomme pas."

[(*1) Le nucléaire n’assure que 2,5% de la consommation énergétique mondiale. A l’échelle de la planète, même en multipliant par trois le nombre de réacteurs nucléaires d’ici 2030, la réduction des émissions de gaz à effet de serre n’atteindrait pas 9%. On laisse souvent entendre que le nucléaire est en France un mal nécessaire parce qu’il produit 78 % de l’électricité. Mais seule la diminution des consommations d’énergie et le recours massif aux énergies renouvelables auront un effet positif sur le climat. Source : nucléaire-nonmerci.com]

"De plus, les centaines de millions d'euros investis dans la recherche pour le nucléaire empêche la recherche pour les énergies renouvelables (*2). Il faudrait pourtant aller vers la basse consommation, le recyclage, la biomasse... Si l'on couvrait les toits des supermarchés et des parkings avec des panneaux photovoltaïques, on obtiendrait trois fois la consommation électrique de la France pour la journée."

[(*2) 78 % des Français estiment qu’il faut en priorité développer les énergies renouvelables pour qu’elles deviennent la source principale d’énergie et seuls 19 % défendent le maintien du nucléaire. Source : sondage Louis Harris pour 20 Minutes et RMC, février 2007, repris sur le site du Réseau "Sortir du nucléaire".]

[(*2) Le Réseau "Sortir du nucléaire" a chargé les experts du bureau d'étude "Les 7 Vents du Cotentin" de se pencher sur la question des alternatives au nucléaire dans l'Ouest de la France. Les résultats de leur étude montrent clairement qu'une alternative est possible : avec la même somme (3 milliards d'euros) que celle dépensée pour le réacteur EPR en construction à Flamanville (Finistère), on pourrait obtenir une capacité de réponse aux besoins électriques deux fois supérieure à celle de l'EPR, en ajoutant la production d'électricité à celle qui est évitée. Le nombre d'emplois pérennes dépasserait les 10 000. Le projet EPR quant à lui comptera jusqu'à 2300 personnes en phase de construction. Au lieu de construire un réacteur EPR, on pourrait développer des sources d'énergie locales, respectueuses de l'environnement. Source : Réseau "Sortir du nucléaire"]

[(*2) La cogénération consiste à produire de l’électricité avec un moteur et à récupérer la chaleur dégagée au lieu de la laisser se perdre. Le moteur peut être alimenté par du bois, du gaz naturel ou tout autre combustible. Cette technique économise le combustible en produisant à la fois électricité et chaleur. La cogénération a un rendement énergétique de 80 à 90%, contrairement à un moteur classique dont le rendement dépasse difficilement 40%. La cogénération servirait principalement à remplacer les chaudières à gaz et au fioul ainsi que le chauffage électrique. La production à petite échelle en cogénération représente un investissement moindre que le recours à l’énergie issue des centrales de grandes dimensions car l’énergie ne doit plus être transportée sur de longues distances, d’où une économie d’environ 10 % sur le coût de l’électricité. Source : nucléaire-nonmerci.com]

[(*2) La France possède des gisements d’énergies renouvelables encore inexploités. Éolien, biomasse et solaire photovoltaïque: leur développement à grande échelle permettrait de produire autant que 25 réacteurs nucléaires en 10 ans. Cependant, il est techniquement difficile sur des délais aussi courts d’obtenir suffisamment d’électricité grâce aux énergies renouvelables pour répondre à la totalité des besoins et ce malgré des économies d’énergie significatives. Le recours provisoire aux énergies fossiles permet de passer le cap et de réussir la transition de sortie du nucléaire. Source : nucléaire-nonmerci.com]

"Parce que c'est immoral"

"Au nom de quoi a-t-on le droit d'engager des milliers de générations suivantes avec nos déchets nucléaires (*1) ? Une marée noire, c'est dégueulasse mais ça ne dure pas. Le plutonium 239, c'est 24.400 ans de durée de vie..."

[(*1) Actuellement, selon les statistiques de la World Nuclear Association, il y aurait dans le monde 435 réacteurs nucléaires commerciaux dans 30 pays. D'une capacité totale de 370 000 MW, ces centrales fournissent 16% de l'électricité dans le monde. Fin 2007, 25 réacteurs étaient en construction dans le monde (dont les trois-quarts sur le continent asiatique), tandis que 284 projets sont actuellement à l'étude dans 56 pays. Selon les déclarations du Directeur général adjoint de l'Agence internationale de l'énergie atomique, le nombre de réacteurs nucléaires dans le monde devrait augmenter de 60% d'ici 2030, ce qui porterait le nombre de réacteurs commerciaux à près de 700. Source : Notre-planète.info

 

Source http://www.dijonscope.com

Partager cet article
Repost0

commentaires